Semblant de rien
Voilà que le temps est passé,
Devenue jeune adulte je me demande ce qu’il a pu se passer.
Entre temps des souvenirs amères me rappellent les maltraitances,
Entre temps je recroise ses âmes que j’ai connu dans l’errance.
Les cauchemars nous font taire et la précarité nous rappelle notre impuissance.
Face à ce qu’il s’est passé je n’arrive plus à me taire,
Dénoncer est sûrement la seule chose qui m’obsède.
Nos voix compteront-elles devant le juge alors que le diagnostic fut posé ?
Ce DSM IV me catégorise, me bloque et m’enferme.
La justice existe-t-elle ? Moi je l’attends de pied ferme.
L’argent est l’objet de la corruption car visiblement le serment d’Hippocrate après ça ne devient que du vent.
Pour eux je n’étais qu’un chiffre de plus,
Ma carte vitale leur a bien servi, elle leur permit de payer les formations de méthode de contention.
Je me souviens que leur nom me faisait penser à un voyage,
L’escale fut mauvaise.
Nouryah Abdalla